Cérémonie d'hommage mandat Amory 29 septembre 1460

Ahn mais non... Nouveau regard à droite et à gauche toujours personne et le voilà qui l'interpelle et de façon bien particulière en plus. Misère...
Faire l'innocente ?
Celle qui n'a pas entendu ?
Oui bonne idée...
La blonde laisse donc quelques minutes passer, de toute façon maintenant ou plus tard ce sera atroce tout pareil ! Aussi, elle se rend au devant de son suzerain, fourrant une main dans sa poche pour en sortir deux guimauves - à la menthe ! -, une pour elle et une pour lui.
L'avantage de cette situation, c'est qu'elle en avait laissé de côté sa petite panique et sa tristesse que Lui ne soit pas avec elle en ce moment même.

Coxynel posa un genou à terre comme le voulait la tradition, tendit ses mains à celles d'Amory pour les joindre, y glissant la guimauve à la menthe au passage, un léger sourire sur les lèvres.

Tu avales ça s'il te plait. Sinon quand tu seras vieux, tu te débrouilleras tout seul... comprendre "tu te débrouilleras tout seul avec ton pot de chambre". Car oui ! Le Duc de Jouarre menaçait ses vassaux directs et même ceux par alliance de devoir - lorsqu'il serait vieux et incontinent - s'occuper de vider son pot de chambre. Et quand bien même, la blonde - adepte du chacun sa m*rde à ce niveau là - n'avait jamais eu l'intention de le faire laissant ce soin aux vassaux directs d'Amory - pauvre Légolas ! - un petit rappel s'imposait...
Peut-être que...
Ben peut-être qu'elle aurait un traitement de faveur !

[Arrivée au ban de la Noblesse champenoise]

D'habitude c'était son amie Coxynel qui avait le rôle du Lapin Blanc, vous savez, celui qui est toujours en retard et qui regarde sa breloque tout le temps!, et manque de chance pour la brune champenoise, c'était elle qui faisait le lapin en ce jour de cérémonie d'hommage et de remises de fief.
Comme elle avait choisi une tenue peu conventionnelle, le retard s'accrût car il fallut expliquer en long, en large et en travers aux gardes qui elle était et qu'ils devaient absolument la laisser passer!

Dilemme... comment pourrait-elle passer inaperçue avec la tenue qu'elle avait choisie en l'honneur de sa blonde amie??? Déjà, il lui avait fallu parlementer avec les gardes de l'entrée qui ne la reconnaissaient pas, ce n'est qu'après moult salamalecs qu'ils lui ouvrirent enfin la porte... elle les aurait bien étranglés de ses propres mains si elle n'avait été aussi en retard... donc, mission numéro 4, s'introduire sans trop de fracas dans la salle de cérémonie et attendre son tour, sagement.

Elle venait de rater la remise de fief d'Ereon, mais vu la tête qu'il faisait, les microbes du duc devaient être virulents... heureusement qu'elle avait prescrit le plus grand repos à sa suzeraine!

Spoiler:

Elle entra, Coxynel était déjà agenouillée devant le duc pour recevoir sa baronnie amplement méritée. Un léger bruissement de soieries accompagna le troupeau d'anges qui passaient, en attendant que Coxy réponde à la demande ducale. Elle aperçut Kelso dans un coin, rêvassant comme d'habitude, Ereon et Yunab près du buffet, la duchesse de Jouarre aux côtés de son époux et le héraut officiant avec art à cet énième cérémonie d'hommage.
Un rapide signe de tête à Kelso, Ereon et Yunab puis elle s'installa sur un banc, prête à prendre la suite de Coxynel. Elle saluerait la duchesse de Brienne et le couple ducal quand son tour viendrait de mettre genou à terre pour renouveler son serment à la Couronne.
Elle vérifia pour la énième fois qu'elle avait bien dans sa poche la lettre d'hommage signée et scellée par sa suzeraine: ouf, ellle était bien en place, prête à être donnée au duc de Champagne..

Mais c'était encore pire que ce qu'elle pensait !
Malheur de malheur...
Elle grimaça, toussa un coup...

Oh ce n'est pas une insinuation, c'est une réalité. T'as mangé un cadavre ou quoi ?

Alors là, elle n'était plus stressée du tout, trop préoccupée à se bloquer la respiration pour ne pas sentir son haleine pestilentielle. Un petit regard entendu quand même à l'intention de son suzerain.

Tu sais que j'ai toujours des nausées en cas d'odeur trop forte ? Des restes de l'année dernière ça !

Faux, archi faux, mais tant pis.
Des menaces de lui dégobiller sur les chausses, peut-être que ça marcherait après tout. En règle générale quand Manon lui faisait un haut-le-coeur au moment de manger sa purée de légumes, Coxynel abdiquait de suite... Qui sait...

Puis les choses devinrent plus sérieuses, une pointe dans le ventre, une pensée pour Lui et Coxynel répondit.

En ce jour, j'accepte l'honneur qui m'est fait, votre Grâce.

Sa main collait légèrement à celle d'Amory eu égard à la guimauve qui s'y trouvait... Pas très agréable que cette sensation... Mais la blonde fut rapidement sortie de ses pensées par un bruissement de tissus... Et qui dit bruissement de tissus, froufrous à gogo, dit Hersent, son amie ! La réponse serait pour plus tard parce que pour le moment l'hommage attendait.

Moi, Coxynel, à bas le blabla, tu donnes une fois ton identité complète pour des joutes et ça se propage comme une épidémie de peste !, dame d'Ussy-sur-Marne, je jure Fidélité, Loyauté, Aide et Conseil à sa Majesté le Roy de France, Louis Vonafred de Varenne Salmo Salar.

En cela, je jure de continuer à agir dans les intérêts du Duché de Champagne et du Royaume et je promets également de prendre soin des Terres de Chalancey et de ses habitants.

Le serment était fini. Aussi, Coxynel attendit qu'Amory l'invite à se relever, montrant néanmoins - afin de bien lui faire comprendre d'avaler cette saleté de guimauve - leurs mains où se trouvait le bonbon mentholée... Une sorte de "Prenez un chewing-gum, Emile !!!". Et pour que le message passe encore mieux, elle resserra sa main histoire que la guimauve lui colle bien dans la main.

La voila qui grimace, qui tousse et qui fait tout une comédie pour un peu d’ail. Il aura vraiment tout vu.

Elle lui murmura tout bas : Oh ce n'est pas une insinuation, c'est une réalité. T'as mangé un cadavre ou quoi ? Tu sais que j'ai toujours des nausées en cas d'odeur trop forte ? Des restes de l'année dernière ça !


Ce à quoi il lui répondit tout aussi bas : " Non pas encore mais je pense que ça va venir. Petite chose que tu fais la, ta fille sent plus mauvais quand elle répand l‘odeur de sa couche à Airain que ma pauvre bouche et gorge qui subis un assaut de microbes. C‘est la faute de tous ces mioches à Airain toujours à venir me faire des bisous baveux la goute au nez."

La vilaine enchaina donc, alors qu’il serrait toujours ferment ce truc tout mou qu’elle avait osé glisser entre leurs mains jointes. La chose se faisant glue maintenant.

Il tourna un instant son regard dans la salle ou il pu voir arriver une chose étrange. Dans un mouvement de froufrou et dentelle et il ne savait pas quoi encore, il cru reconnaitre Hersent sans en être très sur. Faut dire qu’il du s’y reprendre à deux fois afin de mettre un nom sur le visage. Il est vrai que la Donzelle avait prévu le coup pour combler l’ennuie d'une telle cérémonie, en s’étant collé sur la tête une espèce de pelote de laine avec deux aiguilles plantées dedans. Il retint un fou rire et aborderait cela directement avec elle. Il replongea ses azures dans les yeux de Coxy. Quand se fut les deux frangins Silmarien qui firent leur entrée suvit de sa soeurette. Il resta tout de même concentré et écouta le serment de la blondinette.


Moi, Coxynel, dame d'Ussy-sur-Marne, je jure Fidélité, Loyauté, Aide et Conseil à sa Majesté le Roy de France, Louis Vonafred de Varenne Salmo Salar.

En cela, je jure de continuer à agir dans les intérêts du Duché de Champagne et du Royaume et je promets également de prendre soin des Terres de Chalancey et de ses habitants.

Il sourit puis lui glissa à l’oreille : "Et de servir et de prendre soin jusqu’à sa mort de mon suzerain adoré."

Puis il reprit plus haut :


" Colombe Alix Amnell, dite plus communément, Coxynel, nous avons bien entendu votre serment, au nom de l'autorité royale, nous vous baillons Justice, protection et subsistance pour vos terres de Chalancey."



Amory l’aida alors à se relever d’un coup sec. Il s’approcha au plus prêt, presque à toucher ses lèvres sans le faire puis souffla longuement et doucement afin d’échanger le souffle vassalique. La on aurait pu le nommer le « souffle qui réveille un mort. »
Il lâcha la main contenant la guimauve qu’il balança sur le coté vers la ou se trouvait Champagne et vit le truc tout mou glisser sous la robe de Maltea. Il en profita alors pour serrer paternellement Coxy contre lui tout en essuyant sa main collante sur l’épaule de sa vassale. Ensuite seulement il prit la bourse de terre et la lui tendit aborant un magnifique sourire de satisfaction.


"Ceci est une bourse contenant la terre de Chalancey dont vous êtes maintenant la baronne. Félicitations Coxyne je suis très heureux pour toi."

[Pour tous Ysa a quitté la salle.^^]

Elle suivait attentivement... enfin façon de parler... la cérémonie... en effet, son attention était plutôt accaparée par les arrivées massives qui n'étaient pourtant pas celle de la noblesse conviée à l'événement. A croire que la salle du trône était devenue un moulin où tous pouvaient se présenter... les gardes allaient l'entendre! Lorsque les gens venaient aux cérémonies d'octroi hors hommage, cela ne la dérangeait nullement mais là, c'était tout de même réservé à la noblesse de mérite... ceci dit, à nouveau duc, nouvelle étiquette surement.... Petit haussement d'épaules avant de plonger le nez dans la paperasse afin de trouver l'acte pour Condry ainsi que pour Chalancey... elle ne pouvait faire autrement, le nouveau vicomte s'étant plantée devant elle, tout ça pour voir l'esquisse du blason... celui là alors!
Puisque c'était comme ça.... lançant un grand sourire malicieux à Ereon, elle pris l'aveu concernant Chalancey et l'apporta à Coxynel avant de rejoindre son pupitre et d'enfin donner le bout de papier à Ereon.

Citation :

Nous, Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, Roi d'Armes de France, et ainsi connue sous le nom de Montjoie,

Savoir faisons à tous présents et à venir :

Qu'en vertu des coutumes et lois héraldiques royales et après consultation et votation du Collège Héraldique de France, validons et contresignons la demande de Sa Grâce Cedmisc Fontanaz, alors duc de Champagne, quant à l'octroi d'un fief de mérite sur les terres de Champagne à Colombe Alix Amnell dite Coxynel.

Qu'après recherches héraldiques dûment étayées et validées, confirmons que le fief de Chalancey est bien fief mouvant du duché de Champagne.

Et qu'en conséquence de quoi, dame Colombe Alix Amnell dite Coxynel se voit octroyer le fief de mérite de Chalancey, érigé en baronnie et portera, après prime allégeance en bonne et due forme, « d'or, au lion d'azur lampassé et couronné de gueules », soit après dessin :




En foi de quoi, afin que ce soit chose stable et ferme à toujours, nous avons signé de notre main et fait mettre et apposer notre sceau à cette présente annonce par nous faite et passée et donnée le quatorzième jour de septembre de l'an de grâce MCDLX.

Citation :

Nous, Ingeburge von Ahlefeldt-Oldenbourg, Roi d'Armes de France, et ainsi connue sous le nom de Montjoie,

Savoir faisons à tous présents et à venir :

Qu'en vertu des coutumes et lois héraldiques royales, validons et contresignons la demande de messire Ereon d'Asceline, duc sortant de Champagne, quant à l'octroi à son bénéfice d'un fief de retraite.

Qu'après recherches héraldiques dûment étayées et validées, confirmons que le fief de Condry est bien fief mouvant du duché de Champagne.

Et qu'en conséquence de quoi, messire Ereon d'Asceline se voit octroyer le fief de retraite de Condry, érigé en vicomté et portera, après prime hommage en bonne et due forme, «d'or, à la tour de gueules maçonnée, ajourée et ouverte de sable, chapé d'azur aux deux ombres de soleil d'argent posées en chef; au chef échiqueté d'or et d'azur », soit après dessin :




En foi de quoi, afin que ce soit chose stable et ferme à toujours, nous avons signé de notre main et fait mettre et apposer notre sceau à cette présente annonce par nous faite et passée et donnée le vingt-sixième jour de septembre de l'an de grâce MCDLX.

Ahn, la saleté ! C'est petit de s'en prendre à sa fille et de tout lui remettre sur le dos ! Pour sûr que Manon a de la voix et pas que, mais quand même, la traiter de petite chose puante, ça non ! Il y a des choses comme cela qu'il ne faut pas critiquer... et Manon, tout comme feu son père, en faisait parti !

Non mais, je te signale que vous y êtes pour beaucoup dans le nombre de mioches présents à Airain. Il y en a déjà la moitié qui appartiennent à toi et Ysa, lui dit-elle d'un ton amusée lorsqu'il l'aida à se relever, juste avant de couper une énième fois sa respiration pour ne pas respirer l'haleine de "l'oncle Fétide" une énième fois.

Cependant, sa bouche s'ouvrit en grand lorsqu'il lui tapota l'épaule et la prit dans ses bras ! Pouahhh, une effusion paternelle et sentimentale. Voilà bien quelque chose qu'elle détestait tout comme les baises-mains. Cela dit, elle sentait parfaitement bien la main de son horrible et maudit suzerain s'essuyer sur sa tunique toute blanche. Elle lui rendit donc la pareille, tant qu'à faire... Et hop, le gluant de la guimauve fut joyeusement étalé sur l'épaule d'Amory.
Quand y a de la gêne, y a pas de plaisir !

Ce moment de franche amitié et de "partage" fut interrompu par la remise du présent que Coxynel prit dans ses mains... Une jolie bourse ouvragée comprenant la terre de son fief. Et s'ensuivit ensuite la remise de l'aveu. Un sourire à Amory puis à Maltea, la jeune femme les remercia.

Merci et j'essaierai de me montrer digne de cette honneur.

La bonbonnière se retourna ensuite pour regagner sa place et là, surprise, une bonne partie des Airainois se trouvaient là. Un sourire à leur attention, elle les rejoignit sans un mot pour ne pas perturber la suite de la cérémonie - mais elle les remercierait plus tard -, plaignant au passage Hersent - fort jolie dans cette tenue - qui allait devoir endurer l'haleine du duc. Et l'haleine était peut-être pire que les microbes...

C'était son tour, aussi Hersent se leva t-elle de son banc pour s'avancer, croisant le regard de Coxynel qui se remettait doucement de l'accolade paternel de son suzerain... misère, elle sentait l'ail d'ici!! Une grimace déforma furtivement ses lèvres puis elle se reprit et s'avança vers le trône.
Elle salua d'abord la duchesse de Brienne, officiante de la cérémonie d'un gracieux sourire puis d'une révérence des plus réussies, elle avait répété longuement à Bourmont sous les regards goguenards de Suzette et Klouska.

Le bonjour Vostre Grasce, ravie de vous voir resplendissante pour cette cérémonie d'hommage qui me semble un peu étrange... tout bas pour ne pas être entendue du duc elle continua vous ne trouvez pas qu'il y a comme une odeur d'ail du côté du duc??? Elle salua à nouveau la duchesse avant de s'avancer jusqu'au trône ducal où se tenait, l'oeil plein de malice, le duc de Jouarre, son chef à la Prévôté de Paris. Elle regarda bien où se trouvait la canne, histoire de ne pas être prise au dépourvu.
Elle le salua avant de lui remettre le pli scellé par sa suzeraine:

Vostre Grasce, je viens en ce jour vous remettre en mains propres... oui bon, vu l'épisode de la guimauve collante dans la main du duc, pas dit que les mains ducales ne soient pas poisseuses de sucre, mais il lui fallait remettre la lettre d'hommage signée et scellée par sa suzeraine... la lettre d'hommage signée et scellée par ma suzeraine, Sa Seigneurie Oksana de Floret, encore trop affaiblie par sa longue maladie pour pouvoir se présenter en personne devant vous. Acceptez de recevoir ce pli où elle renouvelle son serment vassalique.

Elle présenta le pli en question au duc qui le prit:

Spoiler:

Puis, elle mit, à son tour, genou à terre pour renouveler son serment envers la couronne:

Moi, Hersent d'Ar Sparfel, Dame de Maizières et de Vignory, renouvelle mon hommage à la Couronne pour la terre qu'elle m'a confiée et vous reconnais, Vostre Grasce Amory de Jouarre, comme le réprésentant légitime de Sa Majesté, Louis Vonafred Varenne de Salmo Salar, sur ses Terres de Champagne et je vous promets Obsequium, Consilium et Auxilium, avec Force et Honneur.

Elle resta, genou à terre et tête baissée, les pans de sa robe de déployant en corolle rouge autour d'elle, attendant que le duc prenne ses mains dans les siennes et lui fasse réponse. Elle n'avait pas oublié de glisser un fin mouchoir de lin constellé de gouttes d'huile essentielle de menthe afin d'éloigner l'odeur entêtante d'ail qui flottait aux alentours du trône et de ne pas recevoir de dépôt poisseux de guimauve... fallait vraiment que ce fût une idée de la bonbonnière champenoise!!

La choucroute sur pate venait de s’approcher faisant des courbettes à Champagne qui elle devait planer car elle n’avait pas encore marché dans la guimauve qu’il avait jeté sous sa robe d’un geste discret et rapide.
La main encore un peu collante de la confiserie de Coxy, il écouta Hersent . Il manqua s’étouffer quand elle lui dit que la poilue ne se déplacerait pas. C’est qu’il aurait jubilé de la voir à genou devant lui, pas un fantasme d’homme, non non, juste une revanche sur elle qui l’avait toujours détesté.
Il regarda Hersent faire son hommage se retenant de pouffer mais faisant exprès de respirer fort par la bouche, il faut dire qu’il avait le nez totalement encombré.

Citation :

Moi, Hersent d'Ar Sparfel, Dame de Maizières et de Vignory, renouvelle mon hommage à la Couronne pour la terre qu'elle m'a confiée et vous reconnais, Vostre Grasce Amory de Jouarre, comme le représentant légitime de Sa Majesté, Louis Vonafred Varenne de Salmo Salar, sur ses Terres de Champagne et je vous promets Obsequium, Consilium et Auxilium, avec Force et Honneur.

"Hersent d’Ar Sparfel, Dame de Maizières et de Vignory , "génialissime choucroute sur jambe", j'accepte votre hommage et vous baille protection, bonne justice et subsistance."

Il la releva tout aussi délicatement qu’il l’avait fait avec Coxy puis lui tenant la main avec la sienne bien collante il se pencha pour lui souffler dessus. Il y mit tout son cœur pour la dissuader de tenter une approche bonbon douteux dont il avait entendu parler. Puis il lui murmura :

"Vous pensiez que l’attente serait telle que vous avez prévu du tricot. Je vois que vous avez gardez votre esprit pratique, pas de poche alors vous avez collé le matériel sur votre tête. Ca vous a merveille mais je vous interdis de ridiculiser le guet en portant cela pendant votre service."

Ben quoi, crotte déjà qu’à la cour des miracles ils étaient accueillis a coup de pierre si en plus elle se déguisait de la sorte ils risquaient bien de se prendre en plus les quolibets.

Il prit une plume et rédigea ensuite la réponse à la poilue.

Citation :

Le vingt-neuvième jour du mois de septembre de l’an de grasce mil quatre cent soixante, à Reims,

À Oksana de Floret, pair de France, Vicomtesse de Bourmont et de Romilly, Dame de Mathusalem

Vous souhaitant bon rétablissement, qu’Aristote vous garde dans votre combat contre la maladie.

Par la présente, Nous, Amory de Lucas, Duc de Champagne, par la grâce du Très Haut, confirmons avoir reçu votre hommage et l’acceptons au nom de la couronne de France.

En son nom, vous baillons justice et protection pour vos terres de Champagne.


Duc de Champagne

Il tendit le pli à Hersent tout en lui murmurant : "Je suppose que c’est raté pour que je récupère ses dents et une mèche de ses cheveux pour mon musé des antiquités et des horreurs?"

Soit disant qu'il n'y avait plus d'argent dans les caisses du duché ! Ben voyons ! Il avait reçu au moins quatre ou cinq pigeons pour lui annoncer qu'il devait faire son hommage au nouveau duc. Bon, il n'y a pas autant de nobles qu'il y a quelques mois mais quand même... bonjour le montant des parchemins, de l'encre de la cire, etc. Multiplié pour chaque noble ! Sans oublier les affichages officiels ici et là. Faudrait revoir le budget hérauderie selon lui mais bon, il n'allait rien dire parce qu'il allait se prendre une vieille réflexion de sa suzeraine préférée.

Il était à Varennes et n'avait strictement rien à faire. Il glandait copieusement. Raison de plus pour être sur ses terres à s'occuper enfin de ces dernières convenablement ? Probablement... Ouais, faudrait penser à y aller. Il irait ! En principe. Sur ce, il entra et aperçut que l'hommage d'Hersent prenait fin.

Quelle ouverture ! Le seigneur de Ville-sur-Terre réagit promptement ! Il se déplace à la fois rapidement et silencieusement ! Il dégaine magnifiquement son épée et tranche de façon net un poulet cuit alors qu'il passe à proximité du buffet ! Superbe mouvement d'enchainement en plantant la cuisse de poulet avec la pointe ! Virevoltage sur soi-même, dégaine son coutelas, plante une pomme et range le tout dans une petite besace qu'il avait sur lui ! Essuyage furtif de la pointe de son épée sur la nappe avant de rengainer et enchainement avec arrivage en grande classe devant le duc ! Superbe action !! Du grand art ! Décidément, on ne voit pas qui pourrait détrôner Koroseth sur ce style, sur ce domaine de compétences ! Quel homme ! Mais quel homme !! Il est vrai que le poulet était bien explosé, le plat avait ramassé au passage et sa femme allait être contente de laver les traces de gras de poulet de la besace... mais franchement, quel spectacle ! Ha, Maltea pouvait être fière de l'avoir comme vassal et Oniki fière de l'avoir comme mari ! Et ses enfants, ha ses enfants, quel exemple il était pour eux !

C'est donc tout sourire qu'il fit son hommage, genou à terre, tout ça :

- Moi, Koroseth Valdôr, Seigneur de Ville-sur-Terre et Seigneur de Perthois, renouvelle mon hommage pour mon domaine de Perthois à sa majesté le Roy de France, Louis Vonafred Varenne de Salmo Salar, à travers vous, Amory de Lucas, Duc de Champagne. Je lui promets Obsequium, Consilium et Auxilium autant que faire se peut.

Acceptation et souffle. Après, il pourrait aller se poser dans un coin voir ce qu'il se passe.

Spoiler:

Tandis qu'elle renouvelait son serment de vassale de la Couronne, elle sentit comme une étrange présence, presque impalpable, elle avait l'impression que quelqu'un était là sans être là... un frisson la parcourut soudain et une morsure froide serra son coeur, elle n'y croyait pas aux fantômes... pourtant...serait-il possible qu'il soit là pour celle qui avait porté son enfant??? Etait-il heureux que ce fût une fille et non un garçon? Elle se coupa du monde quelques secondes, une éternité et lui dit que les Loups...ben... survivaient vaille que vaille, que sa GES pénible et râleuse était devenue GEC puis Capitaine Royal, que... sa décoration royale était gardée jalousement en caserne pour la remettre à Manon quand elle sera plus grande.

L'éternité s'envola et elle revint à la réalité en fronçant les sourcils: choucroute, le duc avait osé dire choucroute même s'il y avait génialissime devant, pffff, mais ec qu'il pouvait être complètement à côté de la plaque côté mode!Elle lui murmura de manière que lui seul l'entende:

Vostre Grasce, ce n'est pas une choucroute que je porte sur la tête, encore moins un tricot pour occuper mes heures perdues, mais un chignon à la mode du lointain extrême orient, d'où venait ma mère, et si vous voyez des ondulations sur mes cheveux raides vous êtes très fort.Sinon, n'ayez crainte, mes tenues pour le Guet sont plus banales et passe-partout.

Elle fut relevée prestement avec la délicatesse coutumière du duc de Jouarre qui s'empressa de lui souffler un baiser vassalique des plus méphitiques... heureusement, elle avait prévu une parade et délicatement, tout en se relevant, une main dans celle, collante de guimauve, du duc, elle secoua avec grâce le fameux mouchoir de lin qu'elle avait parsemé, avec générosité, de gouttes d'huile essentielle à la menthe ce qui lui évita les désagréments de l'haleine ducale.

Enfin libérée de la poigne ducale, il lui fallut malgré tout supporter encore quelques instants les relents d'ail qu'elle évacuait à coups légers de mouchoir mentholé, le temps pour le duc de rédiger réponse pour sa suzeraine souffrante. Derrière elle, un bruit de découpe se fit entendre, elle tourna discrètement la tête vers l'origine du bruit et se retint de rire: Messire Koroseth faisait son marché et s'empressait de s'approcher pour prendre la suite, limite, il l'aurait poussée sans ménagement s'il avait pu le faire!

Le duc signa puis scella la réponse pour la Vicomtesse Oksana et la lui remit en murmurant des propos dont elle se retint, là aussi, de rire... il était toujours dans ses délires de collectionneur macabre, aussi, lorsqu'elle s'empara doucement du pli scellé elle lui chuchota sur le même ton:

Vous supposez bien Vostre Grasce... mais la patience est mère de toutes les vertus ne l'oubliez point. Qui sait... un jour... votre désir sera-t-il satisfait.

Elle se recula et lui fit une révérence, évitant de justesse une bousculade malséante avec Messire Koroseth fort pressé d'aller on ne savait où... sûrement vers le buffet. Ensuite, avant de rejoindre ses amis, elle salua respectueusement la duchesse de Brienne d'un signe de tête.


Elle s'installa près de Coxynel et du clan airainois qu'elle salua car elle n'avait pas eu le loisir de le faire avant, elle avait perdu de vue Kelso, et glissa à l'oreille de son amie: Dis... tu n'as pas l'impression que... qui tu sais est là... à tes côtés??? Je suis certaine qu'il est là, avec nous... dans pas longtemps je vais l'entendre râler parce que c'est le bazar dans mon bureau à la caserne.

Elle avait de bien bonnes, la patience ce n’était pas sa première vertu ça. Loin de la cette idée même. On lui avait tellement fait croire qu’elle allait passer de vie a trépas et surtout promis de récupérer quelques dents et une mèche de ses cheveux afin de compléter sa collection morbide de morceau des gens qui le détestait, qu’il était plus que déçu.

Il laissa partit Hersent "choucroute" car Koro avait l’air pressé, surement qu’il avait remarqué sur les plateaux du buffet un morceau de choix.
Amo pourtant pris tout son temps, il toussa a grand bruit et se moucha. Il fit signe au petit page d’aller lui préparer une nouvelle tasse l’effet du grog à l’ail commençant à ne plus avoir d’effets sur sa gorge en feu. Il vit Koro mettre genou terre puis l’écouta :

Citation :

Moi, Koroseth Valdôr, Seigneur de Ville-sur-Terre et Seigneur de Perthois, renouvelle mon hommage pour mon domaine de Perthois à sa majesté le Roy de France, Louis Vonafred Varenne de Salmo Salar, à travers vous, Amory de Lucas, Duc de Champagne. Je lui promets Obsequium, Consilium et Auxilium autant que faire se peut.

Il sourit entre deux passages de son nez dans son mouchoir. Puis il répondit

"Koroseth Valdôr, Seigneur de Ville-sur-Terre et Seigneur de Perthois, j'accepte votre hommage et vous baille protection, bonne justice et subsistance. Relevez vous je vous prie."

Il voulait bien aider les dames mais les bons hommes allaient se débrouiller tout seul.

Il s’approcha du gaillard et souffla son haleine de phoque plus les microbes qui étaient de retour en force. Voila un de plus, au suivant.

A peine sorti de la retraite qu'il fallait se farcir un hommage sans possibilité d'y échapper. Seul consolation, il n'était plus à la place du duc, une fois ses obligations remplies il pourrait quitter la salle sans devoir attendre la fin des hommages.

Après avoir chevauché à allure modérée, il pénétra dans la salle de cérémonie déjà bien garnie. Le duc de Champagne actuel siégeant sur son trône, Maltea à ses côtés en tant qu'héraut. D'autres têtes connues étaient aussi présentes, attendant leur passage ou discutant entre eux.

En attendant son tour, il se mit à l'écart, observant le défilement des personnes.

La cérémonie suivait son cours, Hersent s'était approchée, missive à la main. La duchesse sachant de qui elle était, raya Bourmont de sa liste et salua Hersent qui s'adressait à elle, fronçant légèrement les sourcils... pourquoi d'habitude elle n'était pas resplendissante? La blonde cogitait à ce qu'elle pourrait lui refiler dans le bureau héraldique pour se venger, tout en hochant la tête et sur le même ton que son vis à vis...

S'il n'y avait que l'ail.... mais bon, côté positif, ça avance rapidement pour une fois, ce qui est très bien.

Sourire à la jeune femme qui devait maintenant rendre son hommage. Celui-ci fut fait en bonne et due forme, et la duchesse détourna la tête quelque peu, juste à temps pour voir pénétrer dans les lieux, son fichu vassal... qu'est ce qu'il allait encore inventer cette fois? Voulant le rejoindre discrètement afin de le menacer des pires représailles s'il venait à encore mettre le carnage dans la cérémonie, elle se rendit compte que son escarpin restait collé sur le sol, et ce façon désagréable... qu'est ce qu'ils avaient encore fichu? Faisant un pas, elle colla de nouveau....

Bon sang!

Et voilà que le Ville-Sans-Terre s'approchait du buffet pour y prendre des provisions.... estomac sur pattes celui-là... elle plaignait de tout coeur son épouse.... il en entendrait encore à ses oreilles mais après... là, pas possible pour elle de marcher sans coller au sol, c'était pas de chance... enfin pour elle, parce que le Koro, il devait avoir une bonne étoile au dessus de sa tignasse! Celui-ci de toute façon, était déjà en place pour rendre hommage. Maugréant dans ses dents, elle attendrait patiemment son heure, pas le choix de toute façon. L'arrivée de Crécy la rassura néanmoins, le rituel était identique, comme quoi, tout n'était pas forcément perdu, les mauvais éléments étant déjà passé... enfin non pas tous, restait encore Meaux au masculin qui lui aussi n'en ratait que rarement une. Zieutant du côté de la grande porte, de peur de le voir arriver, quelle ne fut pas sa surprise de voir entrer son époux. Ainsi donc il était sorti de chez les moines, endroit où il était enfermé depuis leur mariage.... si la duchesse n'avait déjà pas une guimauve collée à son pied, elle aurait été clouée sur place par l'arrivée de Cedmisc. Rien ne filtrait sur son visage, des griefs qu'elle avait envers son époux, hormis peut-être une légère rougeur inhabituelle sur son visage d'albâtre.... le duc de Brienne serait bientôt un homme mort!
Elle détourna le visage pour ne pas croiser son regard et s'énerver encore plus et reporta celui-ci sur l'hommage en cours tout en essayant de regarder discrétement ce qui se passait du côté de son pied.

[désolée, j'avais zappé la guimauve, j'ai rattrapé le coup^^]