cérémonie d'octroi de fief de mérite du 21 juin 1459

Boum …

Affalé comme il se doit sur son bureau, l’était beau le matin. Ca valait le détour mais, on s’endort là où on peut et surtout là où il y a pas de bruit. En l’occurrence un petit bureau du Castel Héraldique, rien de plus paisible pour une nuit de au moins, quatre heures. Puis, au moins, personne ne penserait à venir à le chercher ici lieu, certainement pas. Il avait fait une petite réserve de nourriture et de boisson pour les jours de crise où, l’enfermement était de mise comme hier au soir, où, une certaine Vice Duchesse au teint rouge vif avait voulu mander la fermeture des frontières avec la Bourgogne.

Boum, boum … boum

La personne qui bourinait à la porte perdait patience ! Le Duc ouvrit un œil légèrement et se demanda quel était l’andouille qui osait venir le réveiller si tôt. C’était un lève tard le Kels ! Il s’étira, prit quelques minutes pour se rafraichir et tenter de faire disparaitre cette trace énorme sur le côté de la joue.

BOUMMMMM !

Il ouvrit la porte et fit face à un garde. Comment l’avait il trouvé ? Y aurait il eu des fuites sur la cachette ? A moitié réveillé, il prit connaissance du pourquoi du vacarme en se disant que sa Vice Duchesse devant hiberner dans un autre bureau et qu’elle ne tarderait pas à venir bouffer le pauvre garde pour motif de sonorité trop élevée. Mais rien … et en plus, c’était elle qui le mandait. Il sortit de la pièce sans rien dire et déboula dans la salle où Champagne faisait le pied de guerre.

Bon alors, on commence ? Je t’attends moi.

Il y avait à peine quelques jours que la blonde avait repris ses quartiers au Petit Mesnil et profitait de ce petit repos avant de reprendre la route pour s'occuper exclusivement de sa fille. La petite après s'être remplie l'estomac au sein maternel était maintenant prête à accompagner sa mère en ville, où Lylla avait retrouver avec plaisir son échoppe de tisserand, la douceur des tissus glissant entre ses doigts.... quand ils ne finissaient pas dans la bouche gourmande de l'enfant qui ne semblait distinguer le monde qu'au travers de la bouche !

La jeune femme était à sa toilette quand un rafut de tout les diables se fit entendre, la petiote elle même surprise émettant quelques chouinements.

M'dame ! M'dame !!!! Le feu ? Des brigands ? Mais que se passait il donc pour affoler ainsi sa gouvernante ! La porte s'ouvrit à la volée devant une Louison aux joues cramoisies et au souffle court. M'dame un garde ! Il vient d'arriver ! Le rythme était haché. Un garde.... Venait on l'arrêter ? Le Duché était il envahi ? Une certaine pâleur décolora ses pommettes. La Duchesse.... Enfin Champagne réclame votre présence !

Le silence s'installa un court instant, ainsi le jour était arrivé... Réfléchir tranquillement, ne pas laisser le stress s'installer. Bon sang déjà elle avait du bol de ne pas avoir découcher cette nuit ! Si sa suzeraine avait du la faire chercher dans un certain lit, cela aurait bardé pour son matricule ! Tsss pas de cela aujourd'hui. Ouvrant rapidement son coffre, elle en sorti la tenue soigneusement préparé depuis quelques temps, et qui n'attendait qu'une occasion unique. C'était le jour où jamais.

Vite Louison, on se bouge ou je t'étripe sur place ! Ni une ni deux la domestique ne se fit pas prier pour parer sa patronne.

La longue houppelande d'or moirée glissa sur sa peau avec élégance, chaque pli du tissu trouvant immédiatement leurs places, le bustier de soie noire fut étroitement lacé pour mettre en valeur sa gorge épanouie, tandis qu'une ceinture portant une bourse aux broderies délicates venait compléter l'ensemble et souligner la taille fine.
L'or blond fut torsader avant d'être attacher en un lourd chignon dont s'échappait une petite cascade de boucles qui reposait sur son épaule.
A son doigt une bague aux animaux entrelacés et à son cou une simple chaine dont le médaillon emprisonnait tendrement une mèche de cheveux de son défunt fils.

Enfin digne du soleil qui depuis longtemps avait guidé ses pas, la petite étoile glissa tout contre son sein son dernier courrier afin qu'il soit au plus près d'elle en ce jour, puis calant sa fille sur sa hanche, elle prit la direction de l'entrée devant laquelle Thybalt avait préparé la voiture conformément aux ordres reçus.

Louison, venez avec moi, il me faudra quelqu'un pour s'occuper de Capucine si mon frère n'est pas présent.

Le ton ne souffrait d'aucune discussion et protocole ou pas il était hors de question que sa fille, sa seule enfant ne soit pas présente. Le coeur battant à tout rompre, Lylla respirait profondément pour tenter de se calmer et quand la voiture passa les portes du Chateau de la Noblesse Champenoise une petite voix raisonna en elle :

Restes la belle jeune femme que j’ai connue...continues à grandir, à progresser comme tu l’as si bien fait jusqu’ici. Reste sûr de toi, affirme tes positions et ne crains jamais d’affronter qui que ce soit... Tu dois rester entière et suivre tes convictions...

Son mentor avait eu raison, et désormais grâce à ses conseils, de ses convictions, restant elle même envers et contre tous, menant ses taches selon ce qui lui semblait le plus juste et équitable. Elle avait aussi su être à l'écoute de son coeur, ne prêtant pas l'oreille aux voix des mal aimés qui voulaient la citer comme témoin au procès du "tyran" qui avait mis dans ses mains aussi bien la rose que le fouet.
C'était grâce à ces simples phrases et à ces hommes, su'elle avait mené sa vie comme elle l'entendait, et qu'elle était là aujourd'hui.

Sans trembler désormais, la fière jeune femme quitta la voiture, lissa sa toilette et releva le menton, un doux sourire éclairant ses traits désormais sereins, ils seraient à ses côtés, ici ou là haut et rien ni personne ne pourrait changer cela, elles les voulaient fiers d'elle, de ce qu'elle étaient devenue et lentement s'avança vers la salle de cérémonie.

Valafein attendit un long moment, puis fini par faire la discussion à un noble présent. Ce dernier était possédé par le même démon que notre ami : celui du jeu.
Il ne fallut pas longtemps pour que les deux hommes commencent une parti de dés.
la chance favorisa Valafein dans un premier temps, puis son adversaire.

De temps en temps, Valafein levait la tête pour voir si dame Lylla ne faisait pas son entrée dans la salle de cérémonie. Puis il retournait invariablement à sa partie de dés, en marmonant :

C'est un des privilèges des femmes de se faire désirer !

Encore quelques pas et elle serait rendu. L'air soudain semblait devenir plus lourd, la peur sans doute de faire une énième boulette ne devait pas être étrangère à ce sentiment d'angoisse qui lui faisait battre le coeur. Devant les hautes portes gardaient ouvertes deux gardes étaient en faction, à leur air impassible la blonde se demanda s'il en avait pas marre d'assister sans cesse aux allées et venues, en fait il devait leur falloir bien plus de courage pour gagner leur croute que ce qu'il lui en faudrait pour répondre à l'honneur qui lui était fait ! Réalisant ainsi l'idiotie de son anxiété, elle marqua une pose juste à l'entrée de la salle de cérémonie pour poser un baiser sur le front de sa petite princesse, son pouce caressant doucement la gourmette que portait l'enfant à son poignet, puis sur un sourire rassurant laissa Louison prendre place avec sa fille en espérant que cette dernière serait suffisamment sage pour ne pas que Champagne lui fasse un esclandre pour avoir trimballer en ce lieu ce qu'elle serait bien à même de qualifier de marmaille.

C'est que derrière son pupitre la sublime Duchesse n'avait pas l'air au mieux de sa forme, son regard semblait empreint d'une note nostalgique, comme si son corps était bien présent, ça vu les agapes on ne risquait pas de le manquer, mais comme si son esprit lui avait pris la poudre d'escampette. Profitant de cette absence et avant de devoir se plier au protocole, Lylla alla serrer affectueusement les mains du grand géant à la barbe brune.

Je suis heureuse que votre santé vous ai permis d'être à mes côtés aujourd'hui Lupus puis se penchant vers lui elle ajouta avec un clin d'oeil malicieux et puis se sera l'occasion de déboucher une de vos bouteilles mon ami.

Connaissant l'homme pour son gout de la discrétion elle le laissa reprendre place avant de se porter vers Valafein en mimant un discret petit salut militaire et réprimant une légère envie de rire.

Bonjour Valafein et merci de me faire le plaisir de votre présence. Un regard taquin posait sur le jeu de dès, elle donna un discret signe de tête au compagnon de jeu de celui qui à l'image du géant silencieux avait su gagner son amitié. Je vois que vous avez trouvé de quoi tromper l'attente de ces cérémonies mon ami. Puis montrant Capucine qui gazouillait paisiblement dans les bras de la gouvernante son sourire alla en s'épanouissant Je crois qu'une demoiselle ici présente sera tout aussi heureuse que moi, de revoir son conteur préféré.

Reprenant le cours de sa marche pour rejoindre les deux Grâces, tient ça leur allait pas mal à tout les deux ! La blonde lança un regard circulaire autour d'elle, certaines personnes n'étaient pas encore arrivées, et remontant gracieusement le devant de sa robe de quelques millimètres pour éviter de se prendre les pieds dedans et se retrouver les quatre fers en l'air, ce qui ferait trop plaisir à ce sadique de Duc qui n'en perdait pas une pour se payer sa tête, elle imagina ce qu'elle pourrait bien faire subir à ceux qui ne répondraient pas à son invitation.

Révérence devant le héraut avec un sourire des plus chaleureux Madame, même si vous veniez a en doutez soyez sûre que j'ai répondu à votre appel le plus rapidement possible. Et Maltea était bien placée, elle qui hésitait des heures entres deux toilettes, pour savoir combien le rapidement pouvait être aléatoire chez une femme, ce qui donnait à la réflexion une petite note de complicité. Se redressant elle glissa à celle qui de suzeraine était aussi devenue une amie pour elle. Je vais tacher d'éviter les bourdes mais est ce que j'ai le droit de coller une baffe à Chou tout en parlant elle désignait du menton Kelso s'il insiste un peu trop sur le baiser ? Non parce que tu le connais hein !

Voyant sa mère sortir de son champ de vision, la petiote commençait sérieusement à s'agitait dans les bras de la gouvernante que pour tenter de la calmer se rapprocha du duo formait par les deux blondes.

Tout en devisant avec Champagne de ce qu'il pourrait advenir de la joue ducale si Kelsounet s'empresser de prendre avec un peu trop d'empressement ce qu'elle lui avait toujours refusé, la jeune mère ne put résister au besoin de prendre sa fille dans ses bras, ce qui eut pour effet de la calmer instantanément.... à moins que ce ne soit la vision des deux plantureuses poitrines qui ne laissa songeuse la petite demoiselle à l'appétit vorace !
Lylla était particulièrement reconnaissante envers Maltea et elle envisageait de lui faire une autre demande plus personnelle dans les jours à venir, quand l'Aigle s'avança dans la salle, la tirant de ses pensées et faisant éclater un sourire sur son visage, Meaux et Brienne dans la même pièce, voilà qui pouvait avoir de drôles de conséquences.

Les regards étant parfois plus éloquents que des mots, les leurs leurs furent suffisant, de même que les gazouillis de Capucine heureuse de retrouver un visage connu.

Les bonnes manières, je n'en suis pas sûre Ta Grâce, elle a pris de sa mère la fâcheuse habitude de ne sourire qu'à ceux pour qui elle semble avoir de l'affection. L'enfant calmée, Lylla la rendit à Louison qui précautionneusement afin de ne pas perturber la cérémonie par des pleurs intempestif resta dans l'ombre de celui à qui leur petite princesse offrait son blabla incompréhensible d'enfançon.

Après un salut au Héraut, Lylla se présenta devant le Duc, car y'avait pas à Dire Chou semblait bien se faire ducalement suer sur son trône.

Avançant gracieusement jusqu'à la première marche elle plongea dans une profonde révérence Votre Grâce... Si le ton était des plus révérencieux, on pouvait y déceler une touche de malice.

Ereon arriva tranquillement dans cette salle qu'il commençait à connaitre et se rappela des crises de rire qu'il avait eu, la dernier fois.

Enfin, malgré un sourire sur le visage du blondinet, il alla directement à la fenêtre pour s'assoir sur le bord pour regarder la cérémonie.

Regard fixé sur la porte, on ne sait jamais … avant de reprendre conscience lentement et de baisser la tête pour voir Lylla, Loulou quoi. Nombre de fois, ils s’étaient pris le bec sur tout et n’importe quoi, puis finalement, bon nombre de fois, elle l’avait récupéré ivre mort pour l’héberger. C’était le passé tout ça, il semblait qu’un fossé c’était creusé entre les deux sans qu’il ne voye rien venir.

Il ne comprenait rien aux femmes, rien en amitié et encore moins en amour. Finalement, il n’était pas trop mauvais dans son travail voila ce qui pouvait le consoler. Il prit les mains de du Petit Mesnil dans les siennes et les referma légèrement. Il décida de faire un petit discours avant de lui demander la question fatidique.

C’est avec plaisir que j’ai l’honneur de te retrouver en ces lieux. Nous qui avons appris à nous connaitre après une engueulade, je ne regrette rien le jour où ton frère à eu cette histoire avec le mandat. Sans lui, nous nous serions jamais connu. Aussi, nous n’aurions pas dévalisé les pots de maïs soufflé pour commérer sur tout le monde.

Ainsi, nous nous sommes vu grandir, apprendre les dures leçons de la vie, tomber et se relever. Tous les mandats municipaux, tu les as mené avec brillo, dure en affaire pour le bien de ta ville. Suivit de l’explosion de tes compétences en tant que Prévot, poste ingrat que tu as dirigé avec une poigne de fer.

Il se tut avant de reprendre :

Lylla Cardinal d'Eirbal , Dame du Petit-Mesnil, vous êtes ce jour agenouillée devant Nous, Kelso , Duc de Champagne, légitime représentant de notre suzeraine le Reyne afin de recevoir une baronnie.

Voulez-vous devenir son vassal ?

Ses mains dans celles de celui qui aujourd'hui se levait devant elle en temps que Duc et non plus comme le compère de leurs soirées potin, Lylla l'écouta en souriant doucement.

Où était passé le temps de la complicité, de l'affection, et des confidences... Sans doute avait il disparu au nom d'une vie qui les avait vu s'éloigner l'un de l'autre, les caractères entiers qui étaient les leurs, n'acceptant pas les vies auquel ils se destinaient, peut être une part d'intolérance d'un côté comme de l'autre, mêlait à une sorte de porte à faux face à certains sentiments qui avaient lentement érigé quelques barrières entre eux.

Toutefois en cet instant si les paroles du Duc s'élevaient, c'était le regard de Chou que se posait sur elle et si elle en avait douté un instant c'était bien de la tristesse qu'elle y lisait... et cela ne lui plaisait pas. Quelle le faire suer, l'énerve, le foute en rogne c'était une chose mais que quelqu'un se permette de lui faire du mal ça non !
Décidé à avoir une tite conversation avec son Chou, elle se concentra sur la suite de la cérémonie, pas le moment de s'emmêler dans les formules !

Relevant le menton, elle plongea son regard dans celui du Duc tandis que ça voix s'élevait claire et douce à la fois.

Nous, Lylla Cardinal d'Eirbal, Dame de Petit Mesnil par la volonté de sa Grâce la Duchesse de Brienne, acceptons ce jour l'honneur qui nous est fait par l'octroi d'une baronnie.
Nous jurons par devant vous, loyauté, fidélité, aide et conseil à Sa Majesté la Reyne Béatrice Eliane Lhise de Castelmaure-Frayner, ...inconsciemment un frisson parcouru son corps quand le nom de Frayner caressa ses lèvres...de même que nous faisons serment de toujours agir dans l'intérêt de la Champagne et de faire honneur à la couronne qui nous est remise. C'est avec dévouement et fierté, que nous prendrons soin des terres et des habitants que l'on nous confie ce jour, afin de leur assurer prospérité.

Encore une bonne chose de faite pensa la blonde héraut qui se tenait derrière son pupitre lorsqu'elle capta le regard du duc qui avait l'air de perdre pied... elle se demandait d'ailleurs la raison de cela, il n' y avait rien qui puisse lui faire manquer d'air et surtout pas le baiser vassalique qui avait été fait dans les règles de l'art, pas comme certaines fois... Se déplacant, elle vient apporter une copie de l'aveu à sa vassale, maintenant baronne. La duchesse était heureuse pour elle, elle le méritait amplement et chose rare pour elle, elle déposa deux baisers sur les joues de Lylla.

Baronne, voici copie de l'aveu attestant de l'octroi de votre fief d'Arzillière. Je me porte volontaire pour aller le visiter avec vous et refaire la décoration.

Citation :

Nous, Thomas de Clérel, magnanime Duc de Dun-le-Roy, Roy d'Armes & Pair de France,

A toutes et tous que la présente liront ou entendront,

Par la présente, après consultation du collège héraldique, faisons acte de la demande de MessireArman Von Frayner d'Azayes d'Appérault dit Tristan. , Duc régnant de Champagne, quant à l'octroi d'une Baronnie se trouvant sur les terres de Champagne Sise au fief nommé Arzillière , à Dame Lylla Cardinal d'Eirbal.

Après recherches héraldiques dument entérinées, le Fief d' Arzillière est bien Baronnie (de mérite) du duché de Champagne.

Après consultation d'armoriaux, l'écu se référant à la dicte Baronnie est de au premier burelé d'or et de gueules de douze pièces au château d'argent maçonné de sable, au second d'azur semé de fleurs de lys d'or ; au lion d'or armé et lampassé de gueules brochant , soit, après dessin :



Qu'afin que nul ne puisse contester la vigueur et l'autorité de la présente, apposons notre scel.

Faict le dixième jour du mois de juin de l'An de Grasce Mil Quatre Cent Cinquante Neuf.

Petit clin d'oeil avant de lui tendre une clé... celle du ban restreint auquel, elle avait maintenant le droit de sièger.

La cérémonie vient de prendre de fin, merci aux personnes ayant fait le déplacement afin d'assister à la reconnaissance du travail de la Baronne d'Arzillière, Lylla Cardinal d'Eirbal.

La fête pouvait maintenant commencer.

La surprise finalement vint non pas du Duc mais de Champagne elle même ! Si l'amitié entre elles étaient bien présente il était rare que la blonde Duchesse en manifeste les signes de façon aussi spontanée que les deux bises chaleureuses qui se posèrent sur les joues de la nouvelle baronne qui en resta aussi émue qu'ébahie.

L'aveu passa de mains. Duchesse je serai heureuse que vous m'accompagniez dans cette visite et puis... ça me permettra de pouvoir donner quelques ordres afin que la chambre que je tiendrai à votre disposition soit agencé selon vos goûts.Le sourire était chaleureux, empreint de complicité aux souvenirs des nuits passées par terre en travers de la porte de la dite Duchesses, se calfeutrant les oreilles de feutre pour échapper à certains gémissements, tout en gardant sa précieuse louche à la main afin que personne ne franchisse le seuil. Elle étouffa d'ailleurs un rire en se rappelant que le seul qui avait bien faillit s'en manger un coup sur la tête pour lui avait fait peur au petit matin en quittant la chambre se trouvait justement dans la salle... Elle le revoyait encore, son ti bouquet à la main... Et c'est quand plus, juste histoire de s'amuser, elle lui avait fait faire le tour complet de la demeure dans l'obscurité à cet énamouré là !

Revenant au jour présent, et laissant derrière elle un passé désormais révolu, elle clôtura le chapitre, adressa une dernière révérence au Duc et recula avant de lui tourner le dos.
Sa vie était là désormais au milieu de ses amis, sa famille. Le regard lumineux, elle s'empressa d'aller prendre dans ses bras sa petite princesse, l'embrassant tendrement tandis que son regard passait des uns aux autres empreint d'une amitié sans faille, la vie lui ayant révélé les valeurs de ceux qui l'entouraient, réduisant le cercle de ses proches à ceux qu'elle savait sincère et sans faux semblant, tous en ayant comme elle leurs défauts et leurs qualités.

Merci à vous d'avoir été là en ce jour un peu spécial. Connaissant leur goût commun pour la bonne ripaille et la divine bouteille, elle lança. Je vous invite tous dans la meilleure taverne de la ville afin de fêter cela ! Ta Grace me prêtera tu ton bras ? Sans laisser à Tristan le temps de répondre elle y accrocha d'ailleurs sa main, tandis que Capucine regardait vers Valafein et Lupus leur offrant des sourires dignes de sa mères suivit de nombreux "areu" qui devait avoir pour elle une grande signification vu l'ardeur qu'elle y mettait.
Duchesse je ne me passerai point là de votre présence qui vous le savez m'est chère... et puis deux blondes, que demander de plus.
Un rire cristallin égaya la pièces alors que la joyeuse troupe mettait les voiles dans la bonne humeur générale. Allez ouste ! Qu'on fasse tourner les broches et qu'on perce les tonneaux !

Ereon avait suivit la cérémonie et sortie tranquillement à la fin. Il trouverait tout le temps plus tard de lui parler pour la féliciter.